Les gestionnaires de mots de passe n’ont pas été conçus à l’origine pour stocker les informations bancaires. Ce n’est ni leur vocation première, ni une fonctionnalité optimisée en termes de sécurité. Cette option a été ajoutée sous la pression des utilisateurs, afin de ne pas perdre de parts de marché face à des solutions concurrentes. Résultat : une aberration sécuritaire.
Par exemple, lorsqu’un gestionnaire de mots de passe remplit automatiquement vos identifiants sur un site comme Amazon, il vérifie systématiquement l’authenticité du domaine pour éviter les attaques par phishing. Ce mécanisme est fiable et éprouvé.
En revanche, pour les cartes bancaires, aucune vérification de ce type n’est effectuée. Les données sont accessibles et proposées sur n’importe quel site, y compris les faux sites malveillants. La différence de traitement est flagrante : les identifiants bénéficient d’une protection active, mais les informations bancaires sont livrées sans contrôle.
Conclusion :
✅ Pour les mots de passe : Oui, sans hésiter. C’est leur cœur de métier, et la protection est robuste.
❌ Pour les cartes bancaires : Non, absolument pas. Le risque de fraude est trop élevé, et les garanties de sécurité, insuffisantes.
Je regrette que ce type de lacune, souvent mise en avant dans des articles alarmistes, serve de biais de confirmation aux utilisateurs encore sceptiques, alors que ces outils restent les meilleurs remparts contre le vol de mots de passe et les cyberattaques.