Merci Mme Gabrielle Halpern pour votre intervention. Au delà de la partie présentée dans cette vidéo, un peu plus tard dans le débat, j'ai été captivé par votre analyse du citoyen sollicitant le politique en lui demandant "qu'est ce que vous allez faire pour moi ?".
Permettez moi de réagir à vos propos.
Concernant la responsabilité du politique dans cette dynamique, je partage votre constat sur le "clientélisme". C'est effectivement une pratique largement répandue, ancrée dans une démarche de séduction électorale. Les politiques, pour être entendus et contraints par des échéances à court terme, se focalisent davantage sur l'amélioration du présent que sur la construction de l'avenir, incitant ainsi les citoyens à adopter une attitude consumériste vis-à-vis de la politique.
Quant à la responsabilité du citoyen "qui vient quémander son petit intérêt particulier médiocre", votre analyse est pertinente. Si nous agissions véritablement en tant que citoyens et non en clients, en œuvrant collectivement pour un "Intérêt général" avec un I majuscule, nous pourrions transcender les débats identitaires et les pertes de repères collectifs qui fragilisent actuellement notre cohésion sociale.
Pour conclure, il me semble crucial de repenser notre rapport à la citoyenneté et à la politique. Cela implique un effort conjoint des politiques et des citoyens pour se recentrer sur le bien commun, favoriser le dialogue constructif et développer une vision à long terme de notre société. Ce n'est qu'en cultivant cette responsabilité partagée que nous pourrons restaurer la confiance en l'avenir et renforcer notre démocratie qui en a bien besoin dans ce contexte.